Vos textes

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Une histoire pour mon enfant de Camille H. Toulouse (22/07/19) – Tout près de chez moi,ou un tout petit peu plus loin, dans une petite maison aux murs blancs et volets verts, vit Olivier. Il habite là avec son papa et sa maman. Il a décidé qu’aujourd’hui, il irait au bord de la rivière pour attraper un petit poisson. Alors, hier, maman lui a apporté un gros bocal ventru, un paquet de pierres multicolores et une petite plante en plastique rouge et verte. Olivier est impatient. Le lendemain, sitôt le petit déjeuner avalé, il se précipite vers le coin du garage où sont rangées ses bottes, et le petit seau pour y mettre le poisson. Il traverse le champ, la terre humide colle à ses bottes. La rivière fredonne gaiement une douce mélodie. Olivier s’accroupit sur la rive, ferme les yeux un instant pour profiter de ce moment et soudain il se penche et les voit. Ils sont toute une bande qui frétillent joyeusement, inconscients du danger que sont ces deux grands yeux d’enfants qui les observent. Alors, il plonge délicatement le seau devant eux, provoquant une panique folle parmi les petits poissons dont quelque uns, dans leur fuite, se retrouvent au fond du seau qu’Olivier relève aussitôt d’un coup sec. Apeurés, les poissons tournent en rond, cherchant désespérément le moyen de retourner dans leur rivière. Olivier les regarde, hésite un peu à les relacher, puis se redresse avec le seau bien serré dans sa main. Il rentre à la maison, fier d’avoir réussi. Arrivé chez lui, son papa l’aide à transvaser les petits poissons dans le bocal aux pierres de toutes les couleurs. Les poissons ne s’affolent plus, conscients qu’il n’y a pas d’issue dans ce petit récipient de verre. Maman aussi les observe. « Pauvres petits, dit-elle à Olivier, si loin de leur famille et de leur jeux. Enfin, puisque tu les veux, garde-les mais je crois qu’ils n’en ont pas très envie. Tu sais, mon fils, ils n’ont que toi maintenant. Aime-les. « . Dès qu’il le peut, Olivier fait venir ses copains pour qu’ils admirent les petits poissons. Les uns tapotent sur le verre de l’aquarium, les autres y plongent leurs mains, chacun imite les poissons, ouvrant grand la bouche et riant très fort. Maman, alertée par tant de bruit, les rejoint dans la chambre. « Laissez donc tranquilles ces petites bêtes. Ce ne sont pas des jouets et vous les effrayez ». Olivier a compris : désormais, il les protégera. Le soir venu, Olivier se glisse dans ses draps. Ses rêves le ramène au début de la matinée. Il est là, sur le pas de la porte de sa maison, avec ses bottes et son seau. Dans le ciel, les nuages lui sourient. « Bonjour enfant » lui dit la brise. Les marguerites tournent leur joli visage pour mieux le voir et courbent leur tige pour saluer un si joli petit garçon. « Bienvenue parmi nous » sifflent les oiseaux. « Vient auprès de moi, vient Olivier, chantonne gaiement la rivière. Il se voit, penché au-dessus de l’eau étincelante que rien ne trouble. Soudain il plonge le seau et le remonte avec sa prise. Et tout bascule. La rivière, les fleurs, la brise, le soleil se taisent, plus un bruit dans la nature, plus un mouvement. Puis son rêve le ramène dans sa chambre face à l’aquarium, attentif aux paroles des petits poissons qui s’adressent à lui. « Nous sommes si tristes d’être loin de nos frères, de ne plus pouvoir partager leurs jeux. Si tu aimes l’herbe qui ondule dans les près, l’eau qui court sur les graviers, le chant des oiseaux et tout ce qui fait la beauté de la nature, comprend nos peine à y renoncer. Nous ne t’en voulons pas, comprend seulement et nous en serons heureux, que la liberté est le bien le plus précieux. ». Le matin, maman trouve son petit garçon endormi, les yeux humides, des larmes sur les joues. « Maman, il faut que je les ramène chez eux. Après seulement je pourrai déjeuner et partir à l’école. Mais maintenant, je dois les ramener ». Maman, un sourire au coin des lèvres, aide Olivier à enfiler ses vêtements et ses bottes et, l’aquarium entre les bras, part avec son fils jusqu’à la rivière. Arrivés au bord de l’eau, elle tend l’aquarium à Olivier et s’éloigne cueillir une pâquerette, le laissant seul avec les petits poissons. Olivier les regarde une dernière fois et incline doucement l’aquarium aux pierres multicolores, laissant les petits poissons retrouver leur liberté. Alors seulement, Olivier et sa maman main dans la main, reprennent le chemin de la maison, heureux et chantonnant.