La corrida – Combattue dès son introduction en France (1852)

La corrida - rouge sang
Rouge sang

L »historique qui nous est parvenu, ancre la corrida sur les terres espagnoles. « Au 16e siècle, à Séville, quelques employés des abattoirs s’amusent à pourchasser et esquiver les taureaux avant de les tuer. Peu à peu se forment les techniques de l’esquive et de l’estocade à pied. Juchée sur les toits, la foule assiste à ce spectacle au grand désarroi des autorités. Ces dernières tentent d’interdire pendant deux siècles ces pratiques pour mettre un terme aux dégâts occasionnés ». Origines de la corrida – FLAC Anticorrida. L’église n’est pas en reste : le pape Pie V dans sa bulle De salute gregis dominici (1567), avait défini les spectacles taurins comme « chose du démon, étrangère au christianisme», en raison du nombre de morts et de blessés qu’ils provoquaient.

De nos jours, plus de 73% des français sont pour l’abolition de la corrida, les 27% restants se répartissant donc entre les pro-corridas et les indécis sans que l’on en connaisse la répartition !

1852 – Première mise à mort de taureaux en France

En 1852, pour la première fois en France, une course de taureaux traditionnelle (sans mise à mort) a été « pimentée » en y ajoutant la mise à mort de l’animal (corrida dite intégrale) et ceci du fait de la présence de l’Impératrice Eugénie de Montijo, née et décédée en Espagne, afin de mettre à l’honneur ses origines espagnoles… par des pratiques espagnoles et avec des toreros espagnols. L’affiche de l’époque (le cartel) l’énonce clairement avec la mention : « Grandes courses espagnoles de taureaux, à Saint-Esprit (arènes de Bayonne).

En 1858, le choix de Biarritz comme lieu de résidence par la Comtesse de Montijo et son époux Napoléon III est l’occasion d’organiser nombre de corridas, « spectacles » très prisés par Eugénie de Montijo . Le couple impérial sera une puissante protection pour les organisateurs et amateurs de corridas, lesquelles auraient dû normalement tomber sous le coup de la loi Grammont de 1850, les chevaux très souvent blessés gravement ou tués dans l’arène, entrant dans la catégorie des animaux domestiques protégés par cette loi.

Loi dite loi Grammont du 2 Juillet 1850 (Jacques Delmas de Grammont) : « Seront punis d’une amende de cinq à quinze francs, et pourront l’être d’un à cinq jours de prison, ceux qui auront exercé publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux domestiques ». Toutefois, lorsque la loi fût votée, elle s’est contentée d’incriminer uniquement les mauvais traitements publics (et non plus toutes les maltraitances même privées, ce qui était le projet initial de Grammont) suite à un amendement déposé par le député De Fontaine. Cette loi est donc devenue une loi qui protégeait essentiellement la sensibilité des spectateurs et non pas celle des animaux. Les grandes lois de la protection animale – 30 millions d’amis

La tauromachie gagna ensuite les Landes, puis tout le quart ouest de la France : Périgueux, Agen, Poitiers, Le Havre invitèrent les meilleurs toreros espagnols pour faire découvrir cette coutume espagnole dans leur région.

1881 – Directive ministérielle condamnant les courses espagnoles en France avec mise à mort.

La société protectrice des animaux (SPA) tout juste fondée par Etienne Pariset en 1845 (elle sera reconnue d’utilité publique quinze ans plus tard en 1860, par Napoléon III) tente alors de s’opposer aux corridas en utilisant la loi Grammont pour les faire interdire. De 1852 à 1895, grâce essentiellement à son action, il y aura peu de corridas intégrales en France. Mais elles ne cessent cependant pas, les organisateurs et aficionados arguant du fait que le taureau de combat n’est pas un animal domestique. Les infractions à la Loi Grammont sont incessantes.

Paris organisa des corridas pendant une trentaine d’années sans mise en mort cependant. La « Gran Plaza de Toros du Bois de Boulogne » fut édifiée en 1889, mais, face aux protestations de la Société Protectrice des Animaux (SPA), ne proposa qu’un petit nombre de spectacles ; un seul taureau fut ainsi mis à mort à Paris, en 1889, avant la liquidation de l’entreprise organisatrice de courses de taureaux dans la capitale.

1895 – Loi Grammont étendue aux corridas

Le 16 février 1895, un arrêt de la Cour de cassation juge le taureau de combat comme animal domestique, et ce faisant, le fait entrer dans le champ d’application de la loi Grammont

Cette jurisprudence fut cependant appliquée de façon hétérogène :

  • dans certaines zones, les interdictions préfectorales étaient systématiques, et suivies de poursuites le cas échéant ;
  • dans d’autres zones, les interdictions étaient exceptionnelles, et les contrevenants n’étaient pratiquement jamais poursuivis. Les peines prononcées étaient considérées comme symboliques.
1951 – Tentative de museler la protection animale par une loi autorisant la corrida dans certaines régions

La date du 24 Avril 1951, l’état français dirigé par Vincent Auriol, met fin aux infractions en promulguant une loi par laquelle est autorisée la corrida dans les régions où : « une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».

En vertu de ces nouvelles règles, des corridas sont aujourd’hui organisées en toute légalité dans plus d’une soixantaine de villes, situées dans onze départements (Aude, Bouches-du-Rhône, Gard, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Var).

1951 – 2019 – Plus d’une vingtaine d’associations, dont certaines spécifiquement anti-corridas, voient le jour et se battent pour l’interdiction des corridas.

Elles disposent aujourd’hui d’un moyen de communication formidable par son accessibilité au plus grand nombre : internet. Les associations peuvent désormais maîtriser les informations qu’elles souhaitent diffuser sans passer par de quelconques intermédiaires tels que les médias traditionnels, peu enclins d’après elles, à traiter le sujet de l’abolition de la corrida.

« Plusieurs associations anticorridas relatent une « omerta qui entourerait la tauromachie. La censure prononcée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) au sujet de la diffusion d’un spot anticorrida en 2007 constituerait à leurs yeux la preuve intangible d’une « toromafia » installée jusque dans les plus hautes sphères politiques et journalistiques. La liberté d’expression y serait partout « bayonnée », pour reprendre le jeu de mots en référence à la cité taurine basque, emprunté aux antitaurins ». « Les positions de Charlie Hebdo et de Marianne sont à cet égard d’un grand intérêt, dans la mesure où ces deux hebdomadaires ont été les premiers à s’opposer ouvertement à la tauromachie. Charlie Hebdo compte dans ses rangs une fervente antitaurine en la personne de Luce Lapin. » L’existence de la corrida au XXIe siècle – G.Andrieu

Ces associations n’hésitent pas à montrer la réalité de ce que subissent les taureaux avant, pendant et après la corrida. Il ne s’agit plus de regarder du haut des gradins le combat entre un animal et une armada à pieds et à cheval, armée, harnachée et costumée, mais de voir au plus près les blessures infligées à un taureau affaibli et saigné par piques et banderilles, d’avoir sous les yeux la souffrance, la peur de l’animal, et d’être témoin en gros plan des derniers instants d’un animal épuisé mis à mort par la pénétration d’une épée dans son corps. « Le taureau, lui, ne joue pas mais lutte, s’acharne, s’entête, dans un combat qu’il ne sait pas mortel « . L’existence de la corrida au XXIe siècle – G.Andrieu

Face à la sensibilisation de plus en plus importante de la population (PLUS DE 70% DES FRANCAIS DEMANDE L’ABOLITION DE LA CORRIDA) l’association des villes taurines et l’Observatoire national des cultures taurines, supportés par une lettre de soutien de 39 personnes du monde du spectacle, demandent à Frederic Miterrand alors Ministre de la culture, d’inscrire la corrida à l’inventaire du Patrimoine immatériel pensant ainsi lui donner une reconnaissance nationale.

AVRIL 2011 – Inscription de la tauromachie à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.

Cela sera chose faite, le 22 Avril 2011. Cela n’implique, selon Frederic Miterrand,  « aucune forme de protection, de promotion particulière ou de cautionnement moral et ne [vise] pas à proposer la tauromachie à l’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco », mais relève simplement de « l’existence factuelle d’une pratique et d’un développement alentour d’un certain nombre d’éléments de nature culturelle (rituels, œuvres inspirées, rassemblements populaires, pratiques d’un vocabulaire spécifique) ».

Pierre Lungheretti, conseiller de Frédéric Mitterrand, affirme, au cours d’un entretien privé : « Cette inscription n’est en aucun cas une décision politique. Il ne s’agit pas d’une labellisation dont pourraient se prévaloir les promoteurs des corridas, c’est un recensement sans valeur qui n’ouvre droit à aucune subvention. »

Cependant, le ministère décide en mai 2011 de supprimer toute mention de l’inscription sur ses sites officiels « en raison de l’émoi suscité par cette inscription »

MAI 2011 – Lettre ouverte de six associations de protection animale, adressée à au ministre demandant l’annulation de cette inscription.

Les associations de protection animale, par la voix de Claire Starozinski, présidente de l’Alliance anti-corrida ont clairement manifesté leur désapprobation. L’Alliance Anticorrida s’est alors associée à six grands mouvements de protection animale pour publier une lettre ouverte au ministre dans Le Monde et les membres d’honneur de l’association lui ont fait parvenir une demande d’annulation du classement. Particuliers et autres mouvements de protection animale ont également réagi en masse, par mail, courrier, téléphone et sur le terrain ! Alliance anticorrida

Elle est signée par l’Alliance Anticorrida, la Confédération des SPA de France, la Fondation Assistance aux animaux, la Fondation Brigitte Bardot, la Ligue pour la protection du cheval, l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs et la Fondation 30 millions d’amis.

« Comme la majorité des Français, nous sommes choqués que le ministère chargé d’encourager et de soutenir la création des oeuvres d’art et de l’esprit puisse soudain cautionner l’affligeant spectacle d’un animal torturé à mort dans une arène », écrivent les signataires. « Au nom de nos 719.000 membres, nous vous demandons de procéder à l’annulation de ce classement qui constitue une régression majeure et ternit l’image de notre pays », ajoute la lettre.

Le 3 avril 2013, le Tribunal administratif de Paris « a rejeté au fond les demandes de diverses associations qui entendaient faire annuler l’inscription de la tauromachie à l’inventaire du patrimoine culturel français, » considérant ainsi que cette inscription est d’une part parfaitement légitime et d’autre part qu’elle a été obtenue conformément aux usages en vigueur. Fait étonnant, la mention de la corrida à l’inventaire et la fiche y afférent ont alors purement et simplement disparu du site du ministère ! Une façon, pour l’État, de ne pas procéder à une désinscription, évitant ainsi de perdre la face devant les remous provoqués depuis 2011 par toute la protection animale et de nombreux élus. Alliance Anti-corrida

Le travail des associations auprès du public et des institutions ne cesse pas. Communication sur internet, manifestations montrant des photos sans filtre, actions-chocs comme les sauts dans les arènes lors de corridas etc… les défenseurs des taureaux, pour beaucoup, consacrent tout leur temps à ce combat par respect de la vie animale, telle une grande figure de ce militantisme anti-corrida : Jean-Pierre Garrigues aujourd’hui disparu. Luce Lapin & copains

Jean-Pierre Garrigues – Photo CRAC Europe

Les statistiques du site Mundotoro montrent que le nombre de spectacles taurins recensés en France est passé entre 2004 et 2014 de 160 à 119, soit un déclin de 25 %.

2015 – Radiation de la tauromachie de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.

Le 1er juin 2015, après une bataille judiciaire de plus de quatre ans menée par les associations CRAC Europe et Droits des Animaux, la Cour administrative d’appel de Paris rendait une décision très attendue, tant par les opposants à la tauromachie qu’à ses soutiens : « La décision d’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France doit être regardée comme ayant été abrogée ». No corrida

2016 – Décision du Conseil d’Etat validant définitivement la radiation de la tauromachie de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France

Le 27 juillet 2016, le Conseil d’État rejette le pourvoi de l’Observatoire national des cultures taurines et de l’Union des villes taurines françaises et les condamne à verser 3 000 euros aux associations CRAC Europe et Droits des Animaux. Cette décision administrative rend définitive la radiation de la tauromachie à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.

LA CORRIDA & LES MINEURS

84 % des habitants des départements dits « taurins » souhaitent interdire l’accès des arènes aux mineurs (sondages IFOP /Alliance Anticorrida 2015 et 2017)

LES MINEURS DANS LES ARENES

Aussi étonnant que cela paraisse, les jeunes de 0 à 18 ans, peuvent assister à des mises à mort glorifiées par des adultes, et ce en direct.

Pourtant, si vous avez moins de 16 ans, on ne peut vous servir de boissons alcoolisées, vous ne pouvez pas entrer dans une boîte de nuit, vous ne pouvez pas jouer sur les machines à sous ni acheter un billet de loto, si vous avez envie d’aller à un concert ou voir un spectacle de théâtre ou de danse, en principe,vous en avez le droit mais certaines salles interdisent l’accès aux mineurs s’il y a un risque que le spectacle mette en danger leur moralité ou leur sécurité. Jeminforme – Etonnant !

Plus sérieusement, le sujet est d’actualité (Octobre 2019) – Une proposition de loi visant à interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans doit être présentée à l’Assemblée nationale. Par ce texte, les adolescents ne pourraient plus, non plus, s’inscrire dans des écoles de tauromachie. La France en compte six, qui forment des enfants dès 8 ans. PPL Cazebonne – no corrida

« Mon sujet n’est pas le bien-être animal mais la protection de l’enfance », a assuré la députée des Français de l’étranger Samantha Cazebonne, à l’origine du texte, à RMC. Mais cette proposition ne fait pas l’unanimité au sein de LREM où l’on évoque une « initiative individuelle » de cette députée.

A la suite de cette annonce, près de 40 personnes du monde des lettres, arts, culture viennent de signer une tribune contre l’interdiction de la corrida aux mineurs. Le Parisien à laquelle ont répondu 110 personnes du monde du spectacle, de la Culture, de la Télévision, des Affaires et de la Recherche « opposés à la corrida, et ils le disent ».

Cette mobilisation pour protéger les mineurs, n’est pas le seul fait de quelques personnes « voulant se donner bonne conscience » comme le disent certains, mais d’une préoccupation réelle, notamment de nombre de professionnels de l’enfance.

Un collectif de psychiatres et de psychologues, « PROTégeons les enfants des Corridas », se bat depuis des années pour obtenir cette interdiction. Collectif Protect – Leur site propose un « kit de réponses » aux huit arguments les plus répandus prétendant justifier l’assistance ou la participation des mineurs aux pratiques tauromachiques sanglantes.

Lors de sa 77ème session (14 janvier- 2 février 2018), le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU a rendu ses conclusions sur la prise en compte de la Convention internationale des droits de l’enfant à propos de plusieurs États dont l’Espagne. Il reste cohérent dans les recommandations concernant la corrida, qu’il avait déjà adoptées pour 6 autres pays taurins de la planète. « Dans le but de prévenir les effets néfastes de la corrida chez les enfants, le Comité recommande que l’État partie interdise la participation des mineurs de moins de 18 ans en tant que toreros et en tant que spectateurs aux événements tauromachiques. » – Le Comité des Droits de l’ENfant de l’ONU est alors qualité de « Comité bidule » par le porte-parole du monde de la corrida ! Collectif Protec

LES ECOLES TAURINES

Le Comité radicalement anti-corrida (CRAC) demande l’interdiction des formations à la tauromachie pour les mineurs – Le Figaro. Cette association reproche aux écoles taurines d’être des «écoles de la mort» selon son président Didier Bonnet. «On expose des jeunes à de futures blessures ou à la mort, et on leur apprend à tuer un animal. On se battra jusqu’au bout pour que ces écoles ferment», explique-t-il.

Suite à des actions en justice du CRAC Europe, la Cour administrative d’appel, par trois arrêts en date du 19 mars 2019, n’a pas souhaité accueillir les demandes de l’association visant à obtenir l’interdiction aux mineurs des « écoles » de tauromachie estimant que la thèse du Crac, selon laquelle la violence des activités enseignées porte atteinte aux enfants, n’était « pas suffisamment étayée ». Toutefois, les motivations particulièrement détaillées de ces trois arrêts permettent de les considérer comme une avancée certaine pour la protection des mineurs contre les risques induits par la tauromachie. Crac Europe

Dans la foulée de cette décision de justice, les députés de la France insoumise avaient déposé une proposition de loi pour proscrire l’entrée des enfants de moins de 14 ans dans les arènes. Son texte a été renvoyé devant la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République à l’Assemblée.

De nombreuses autres associations partagent ce combat. One Voice, association anti-corrida, milite également pour : « l’interdiction de ces «centres de formations» pour les mineurs, l’interdiction de l’accès aux mineurs à ces «spectacles», l’interdiction de blesser les taureaux et bien entendu de les mettre à mort… ».

7 ans après une première enquête, des militants de l’association One Voice ont infiltré en juin 2019 l’école taurine de Nîmes. Vidéos et photos à l’appui, ils dénoncent l’apprentissage de la tauromachie à des mineurs et l’utilisation de taurillons pour des entraînements cruels et/ou des mises à mort. France 3 Région

EVOLUTION DES CONSCIENCES & DES CENTRES D’INTERETS

Les corridas sont aujourd’hui en perte de vitesse. Manque de spectateurs, donc de recettes. De nombreuses villes renoncent aux corridas – Alliance anticorrida

Pourquoi ? Tout d’abord grâce au travail sans relâche des associations, dans les médias, sur internet, dans la rue etc… , faisant fi des sanctions judiciaires, grâce aussi à leur courage face à des afficionados furieux et parfois violents afin de permettre à chacun de nous d’être conscient de la réalité de ce qu’est la corrida, avant, pendant et après l’arène.

Grâce également aux journalistes, aux personnalités, aux particuliers qui prennent la plume et/ou la parole pour relayer les messages des associations, sensibiliser le plus grand nombre à la protection animale.

Grâce aussi sans doute, à des changements de centres d’intérêts de la part de la population.

Prochain article – vendredi 15 Novembre

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