
« Il n’est pire douleur que le souvenir du bonheur au temps de l’infortune ». Dante Alighieri –
Sommaire : Prélude – L’au-revoir – L’après – Rouvrir son coeur
Hommage à Cloclo, féline tendre et sauvageonne du Périgord. Tu resteras à jamais dans mon coeur.
Prélude
N’aie pas peur ma princesse, endors-toi tout contre moi ; berce-toi de mes dernières caresses, de mes pauvres mots, mes « je t’aime ». Ici, je suis là, et toi avec moi pour toujours.
Qu’est-ce qui fait que je m’effondre lors des derniers moments de mes compagnon adorés, que je trébuche dans la rue serrant contre moi un petit corps fatigué, que je ne peux croiser son regard au risque de tomber à genoux, que je me trouve sans force pour prononcer les mots demandant à ce qu’on me l’enlève pour toujours, alors que d’autres peuvent affronter ce moment avec fatalisme, détachement.
Et bien, parce que je les aime à la manière que j’ai d’aimer.
Aimer un animal, c’est ressentir un sentiment d’amour idéal, brut, vierge. Aimer un animal, c’est aimer le sentiment d’affection réciproque sans jugement. C’est se laisser aller à vivre ses émotions, ses choix avec la certitude de pouvoir rester soit-même. C’est aimer ce vécu fait de complicité, de confiance et de compréhension l’un vis à vis de l’autre.
« Freud définissait le deuil d’un animal aimé, comme « la réaction régulière à la perte d’une personne aimée ». Nous perdons en un instant un lien profond qui s’est développé pendant de longues années. Il a contribué à notre équilibre physique, psychique, affectif, émotionnel et social. Aussi, la mort de l’animal de compagnie modifie-t-elle toute la stabilité du maître. De plus, ce n’est pas forcément l’objet lui-même de l’amour qui est perdu mais aussi les liens tissés dans leur ensemble qui manquent. L’objet perdu n’est pas seulement l’animal lui-même mais la réciprocité de l’attachement. » Thèse de Laure Lebail – La mort de l’animal de compagnie
L’au-revoir

Un accident occasionnant la mort de notre animal de compagnie, est un événement des plus brutaux qui soient. Le choc émotionnel est immense, nous n’étions pas préparés à cet adieu.
Tout aussi douloureux et dévastateur, est d’être confrontés à l’euthanasie, de devoir accompagner l’animal aimé vers sa fin, son dernier soupir. Seul notre amour pour lui nous apportera la force et comprendre l’évidence de le faire afin de lui éviter toute souffrance inéluctable.
Le vétérinaire sera notre accompagnant pour d’une part poser un diagnostic, et d’autre part nous aider à la prise de conscience et de décision. Les ami(e)s, la famille peuvent également être un soutien moral fort, nécessaire. D’autres préféreront affronter ce moment seuls avec leur souffrance, moment intime où nul ne trouvera sa place. Qui mieux que vous peut savoir ce dont vous avez besoin : alors, écoutez-vous et demandez à être entendu(e).
Lorsque le moment sera venu de lui dire au-revoir, offrez lui vos bras, ceux qu’il a toujours connus comme source de confiance et de bien-être, et ce jusqu’à ce qu’il soit inconscient, moment qui décidera de l’injection létale (euthanasie) qui sera réalisée par le vétérinaire, en cabinet ou à votre domicile. Si votre vétérinaire ne peut se déplacer, vous pouvez contacter les urgences vétérinaires qui se rendront à domicile. Urgences vétérinaires
L’après

La mort de son animal est un moment douloureux mais se pose pourtant très vite la question du devenir de son corps.
Prise en charge par un vétérinaire qui pourra se charger des démarches et le confier à un crématorium animalier (frais à votre charge) auquel il aura transmis votre choix entre incinération commune ou individuelle avec urne qui vous sera remise par la suite
Mise en terre dans un endroit privé. L’enterrement d’animaux domestiques est régi par le Code rural. Si l’animal pèse moins de 40 kg, il peut être inhumé dans un jardin privé à condition que ce soit à plus de 35 mètres d’une habitation ou d’un point d’eau. ….) Voici un lien qui vous renseignera. 30 millions d’amis.
Pompes funèbres animalières – Esthima – Mémoire d’une fleur (dans l’Oise)… . Il existe des propositions plus ou moins personnalisées. Levée du corps, choix de l’urne ou du cercueil, service funéraire en votre présence ou pas avec incinération ou inhumation dans un cimetière animalier (liste).
Bijoux cinéraires. Tout récemment une entreprise américaine qui connait un grand succès aux Etats-Unis, Davenport Memorial Glass vous donne la possibilité de lui faire parvenir une petite quantité de cendres qu’elle mélangera à une pâte de verre afin de créer des bijoux « éternels » selon le modèle que vous aurez choisi et qui vous sera ensuite envoyé. Article Easydog. La société Esthima propose également ce service.
Taxidermie. Certains maîtres/maîtresses désireux de ne pas se séparer de leur compagnon au-delà de son décès, peuvent aussi recourir à cette pratique.
I-CAD – IMPORTANT – N’oubliez pas, si votre vétérinaire ne s’en est pas chargé, de déclarer la perte de votre animal -s’il a été identifié par tatouage ou puce) à l’I-Cad – Espace détenteur.
Rouvrir son coeur
« Aimer est une aventure dangereuse. Chacun en est conscient et, pourtant, tous, nous préférons prendre le risque d’aimer plutôt que de vivre sans ». Livre « Au risque d’aimer » de Claude Béata.
« Plus jamais je ne vivrai une telle peine ». « Je ne pourrai jamais laisser un autre occuper sa place dans mon coeur ». « Comment pourrais-je ne pas être fidèle au lien si fort qui nous liait ? » « Je ne pourrai jamais en aimer un autre autant que lui ». « Non, plus jamais, ni chien, ni chat ». Nombre d’entre nous avons dit ou pensé ces mots, et pourtant, un jour nous lui avions ouvert la porte. Tout petit ou délaissé, il avait besoin de nous. Nous étions là et le sommes sûrement encore pour d’autres en attente dans les refuges.
Que les animaux se rassurent, il reste toujours de la place dans le coeur de ceux qui les aiment.